
Nasr Eddin Hodja est un (…) personnage ingénu et faux-naïf prodiguant des enseignements tantôt absurdes tantôt ingénieux, qui aurait vécu en Turquie de 1208 à 1284 né à Sivrihisar et mort à Aksehir. Sa renommée va des Balkans à la Mongolie et ses aventures sont célébrées dans des dizaines de langues, du serbo-croate au persan en passant par le turc, l’arabe, le grec, le russe et d’autres.
Son personnage s’est fondu à celui de Joha (au Maghreb) Jha, Djha ou Djouha. Le personnage de Joha (en Egypte il s’appelle Goha, en Turquie il s’appelle Nasreddin Hoca (prononcer Hodja) préexistait à celui de Nasr Eddin Hodja sans que l’on puisse clairement déterminer l’origine de ce personnage du monde arabo-musulman. En Afghanistan, Iran et Azerbaïdjan, on l’appelle Mollah Nasreddin et en Asie centrale Appendi (du turc efendi : monsieur), mais ce sont toujours les mêmes aventures que l’on raconte à son propos. Ses histoires courtes sont morales, bouffonnes, absurdes ou parfois coquines. Une partie importante d’entre elles a la qualité d’histoire enseignement. (Source : wikipédia)
Le personnage de Nasr Eddin Hodja m’est apparu un sujet de prédilection pour le dessin. A l’instar de multiples représentations et images (souvent destinées aux enfants), Nasr Eddin est ce que l’on peut appeler une “figure” ou une icône tant le personnage dépasse la simple humanité et permet d’imaginer et de développer librement ce qui se dégage des histoires dont il est le protagoniste.
“Ce fou non dément est souvent considéré comme un “illuminé”, comme un “ravi”. La lumière dérangeante qu’il projette sur les choses lui vient d’ailleurs. Il peut alors apparaître dans certaines traditions comme un instrument divin, comme la bouche par laquelle Dieu envoie aux hommes une parcelle de la vérité cachée. Car sa simple malice donne par ailleurs la grâce de comprendre”.
Jean-Louis Maunoury (Sublimes paroles et idioties de Nasr Eddin Hodja, introduction p.18, Ed. Phébus, Libretto, 2002)
J’ai tenté donc de transcrire la bouffonnerie ou la ruse du Hodja et répété certains traits que j’ai pris plaisir à tracer : portraits où le personnage défie le spectateur et interroge celui qui croit savoir, ou bien encore la malice non feinte de celui qui sait et qui en joue avec ses congénères : bref une certaine idée du personnage.

Pour ce qui est de la forme employée, j’ai réalisé dessins, esquisses pour finalement travailler à la gouache. L’idée de réaliser un grand format à la peinture m’est apparu plus tard et je pense m’y atteler bientôt.
En attendant, il m’est apparu naturel, tout comme les histoires de Nasr Eddin Hodja sont brèves, de multiplier les travaux rapides et simples. Ainsi les illustrations suivantes :


Une réflexion sur “Nasr Eddin Hodja”